Le Projet

PANDORIX – Horizon d’une Future Crise Sanitaire : Population Bruxelloise et Promotion de la Santé, est une recherche prospective financée par Innoviris pour 3 ans, visant à tirer les conclusions de la crise sanitaire actuelle en vue d’anticiper les futures crises sanitaires.

La recherche sera menée conjointement par le Groupe de Recherche sur la psychologie de la santé publique et du vieillissement (IPSY), l’Observatoire de recherche sur les médias et le journalisme (ILC) et le Centre de Recherche en épidémiologie des désastres (IRSS), tous trois membres de l’UCLouvain.

Elle combine des expertises en santé publique en associant la psychologie de la santé, l’épidémiologie des catastrophes, la sociologie des médias et de la communication pour mettre en œuvre une recherche portant sur les possibilités d’action des acteurs et collectifs de la Région de Bruxelles-Capitale, en s’inscrivant dans la philosophie de la promotion de la santé.

Une recherche prospective participative

Les crises liées au coronavirus SRAS-CoV-2 peuvent être une opportunité pour mieux se préparer à des épisodes similaires. Les experts prévoient en effet des pandémies « plus fréquentes, plus mortelles et plus couteuses » si rien n’est fait en matière de réduction des risques. La réduction des risques nécessite du temps et beaucoup de concertation. Aussi, réfléchir sur les facteurs de protection constitue une stratégie pertinente dans l’intervalle, en particulier sous l’angle des comportements de santé. Lors de la Covid-19, ce n’est pas tant la méconnaissance des mesures à adopter que leur communication et leur « traduction » en comportement de santé par les populations qui a généré des différences au niveau des populations. La recherche PANDORIX souhaite répondre à la question : Quelles sont les conditions futures propices à des comportements adaptés/adéquats/protecteurs en cas de pandémie en Région Bruxelloise ? Elle revient sur la crise présente pour en tirer les enseignements puis d’envisager l’ensemble des futurs possibles et souhaitables afin de dégager des balises vers ces futurs. Pour ce faire, elle propose une approche forecast et participative. Elle recourt à des méthodologies variées, comprenant des méthodes qualitatives et quantitatives, favorisant l’émulation des groupes de travail et l’émergence de l’intelligence collective.

Les participants

Pandorix associe trois types d’acteurs: les citoyens, les experts de terrains, des chercheurs. Concernant les citoyens, la recherche portera sur la population adulte « résidente » de la Région de Bruxelles-Capitale. Une attention particulière sera portée aux publics potentiellement vulnérables ou ayant peu accès à l’information diffusée par les médias classiques, et souvent laissés de côté lors de l’élaboration de programmes de santé (les jeunes, les ouvriers, les personnes âgées, les migrants, les SDF, les professionnels de contacts, les travailleurs du sexe, les expatriés, …). La spécificité de ces publics fait en sorte que les dispositifs, souvent pensés pour un public tout venant, les marginalisent. Or, the Lancet (2020) invitait en début de pandémie à s’intéresser aux membres de la société potentiellement plus vulnérables et ce, afin de ne pas accentuer davantage les inégalités de santé.

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